Castelreng, Haut-Prêtre de la marche,
serviteur des serviteurs des Dieux,
A ceux qui liront cette lettre,
Grâce et force d’âme,
Nous avons pour mission, constamment assisté par la grâce divine, de fermer l'entrée aux erreurs et aux vices, de conserver avant tout l'unité du peuple de La Marche, et de bannir dans ces temps si difficiles, les risques de troubles.
Nous avons appris les troubles provoqués par un traitre se revêtant de l’habit du juste lié par un sombre pacte à des ennemis du peuple de la marche, des ennemis des libertés, usant de ses mots habiles pour instiller un poison lent mais non moins fatal.
C'est pourquoi, Nous, réfléchissant sur les grands maux qui résultent ordinairement de ces faits de propagandes mais encore pour le salut des âmes. Nous avons un devoir de veiller nuit et jour pour que ce genre d'hommes, tels des voleurs, ne percent la maison, et tels des renards, ne travaillent à démolir la vigne, ne pervertissent le cœur des simples et ne le transpercent dans le secret de leurs dards envenimés; pour fermer la voie très large, après mûre délibération et de Notre plein pouvoir concernant la doctrine religieuse,
Nous avons conclu et décrété d’encadrer le prosélytisme concernant les cultes ou croyances non reconnues par l’état. Tout prosélyte devra se présenter au haut-prêtre pour obtenir l’autorisation de diffuser sa foi.
La réponse sera apportée sous forme de bulle.
A défaut, le prosélyte pourra être simplement rappelé à l’ordre ou jugé par un tribunal ecclésiastique.
Conformément au code de la marche, chaque citoyen est libre de ses croyances, ainsi que de ses paroles. Aussi le prosélytisme ce distingue de la liberté d’expression par le fait qu’il s’agisse d’un acte organisé et massif visant à convaincre un groupe de personne.
Faict à Fort l'Epine, le XXVème jour du mois d'XXX de l’An 4XXX